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Yport épique

Yport épique
10 octobre 2021

Les samedi 30 et dimanche 31 octobre, amarrez-vous à Yport.

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Venez y découvrir la nouvelle édition d'Yport épique et Fécamp gourou, BoD,2021

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9 mai 2021

Yport épique, le retour enfin!

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Publié en 2008 par les éditions C. Corlet, Yport épique ou plongée policière en eaux troubles, deuxième roman de Robert Vincent  était épuisé. Le voici de nouveau, dans une version revue, publié par les soins des deux coauteurs chez BoD, avec un titre modifié : Yport épique et Fécamp gourou, mêmes lieux, même époque, même intrigue, même personnages (nous insistons auprès de ceux qui ont déjà lu la mouture 2008). L'édition électronique est disponible aussi. Les liens : BoD

Fnac 

Amazon

Votre libraire préféré peut le commander bien sûr,  les livres fabriqués par BoD sont distribués en librairie par SODIS; l' ISBN du roman:  978-2-32217-961-9.

Quel que soit le lieu de la commande, le délai est d'environ trois semaines car il s'agit d'impression à la demande. Il faut donc être patient. En revanche, dès que les salons reprendrons leurs activités, nous pourrons vous en fournir sur place immédiatement et dédicacés.

 

Yport 2021 Couverture - copie

1 janvier 2021

Meilleurs vœux pour 2021!

Bonne année Flaubert 3

En attendant la sortie prochaine de la nouvelle édition, revue et illustrée d'Yport épique & Fécamp gourou.

 

31 janvier 2017

2017 : les vœux.

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28 octobre 2016

Et de 9 !

Le nouveau polar de Robert Vincent est paru. Il se passe au Havre, comme le 3e "Un Havre de paix éternelle", éd. Corlet, 2010 (actuellement indisponible hélas).

Baiser canon couverture complète

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24 mai 2016

On se régale de homards. De quoi les homards se régalent-ils?

 

 

 

Homard tapis de seuil restau

Patrick Morel répond à la question dans Les Homards de Mel Thorpe

Extrait 1 :

   - Va voir Mel Thorpe ! Lui, peut-être… Là-haut, la cabane face à la baie. Enfin, si tu te sens les jambes de grimper…, signifia le pêcheur, sans un regard pour l’homme venu lui proposer ses services.

   Hâlé par le soleil et les embruns, le saisonnier suivit le conseil et s’élança sans attendre sur le sentier qui s’élevait parmi les dunes. Pieds nus, l’ascension s’avéra bientôt plus sévère que prévue. Le sable brûlant roulait, se dérobait sous ses pas. Aucune ombre même modeste, pour se protéger des rayons d’un soleil démoniaque.

  Malgré une brise trompeuse, la chaleur écrasait tout. Etouffait sans distinction les hommes et la végétation. Sous l’effort, le wetback cherchait sa respiration tandis que la sueur auréolait son débardeur troué.

  A mi-pente, il marqua un arrêt. Scruta l’immensité de Topca Bay. Une des premières étapes pour les Dos mouillés comme lui entrés illégalement aux Etats-Unis. Il renifla en s’imprégnant de la beauté sauvage du lieu. S’amusa du jeu des embarcations au mouillage dont les étraves colorées dansaient au rythme de la houle. S’imprégna de la cacophonie des drisses qui claquaient sur les mâts tandis que les mouettes à tête noire improvisaient des chorégraphies au-dessus de sa tête. Pour se focaliser finalement sur les milliers de casiers empilés sur les pontons.

    A l’arrière-plan, quelques habitations vétustes regroupées autour d’une église au toit rouge donnaient au hameau des allures de bourg plus imposant. D’un côté, il y avait la mer et le port. De l’autre, une route au tracé sinueux partant vers l’est.

    Il tourna le dos à cette vision idyllique et reprit son ascension.

    En se hissant, une autre musique se superposa à celle du vent. Une ballade grinçante. Sinistre.

    La baraque blanchie par le sel apparut enfin et l’attention de Tico fut attirée par une cage aux barreaux rouillés qui se balançait au bout de son crochet sous l’avancée du toit. (...)

Extrait 2 :

   - …Tu veux bosser ?

   - On m’a dit que vous cherchiez…

   - T’es d’où ? lui demanda-t-il, sans lui laisser le temps de terminer sa phrase.

  - De Moctezuma. Dans la province de Sonora.

  - Connais pas. T’as d’la famille ?

  - Plus personne. C’est pour ça que je suis parti… J’ai soif et faim…

  - J’connais, rugit le vieux avant de rallumer son mégot. Pour cette nuit, tu couch’ras dehors. J’attends de la visite. A l’aube, si t’es toujours là, on ira relever les casiers.

  Le pêcheur allait tourner les talons quand il se ravisa en fixant le Chicano d’un air menaçant.

  - Tu trimes et t’auras de quoi bouffer. Sinon, tu t’casses ! J’en ai marre des crève-la-faim de ton espèce ! Tu comprends ça, Chico?

  - Tico, m’sieur… Tico Mendes.

  Un grand éclat de rire ponctua les présentations.

  - Pour l’heure, tu cherches le « SNACKE  3 » et tu charges les nouveaux casiers qui sont sur le ponton. (...)

Patrick Morel, Les Homards de Mel ThorpeROUEN LECTURE NORMANDIE n° 165 de mai-Juin 2016.

 

Pour les frissons d'horreur et le coup de théâtre, se reporter à la revue, vendue en maisons de la presse et lisible dans toutes les bonnes bibliothèques.

Outre de nombreuses nouvelles, Patrick Morel est l'auteur de deux romans policiers publiés chez Ravet-Anceau : Double meurtre à Rouen (2012), Terminus Calais (2014).

 

19 mai 2016

Un nouveau Robert Vincent à venir : la banque a déjà pété!

Autre temps, autres mœurs : jadis, on aurait appelé cela une souscription... désormais nous parlons de "financement participatif"... c'est ainsi et c'est un peu la même chose. 

Le prochain Robert Vincent se propose donc sous cette formule sur le site ULULE. Il s'intitule "Le Baiser du canon". Evidemment l'intrigue développe en Normandie ses méandres comme la Seine ses boucles. Plus précisément au Havre de Grâce mais les horsains aussi pourront y trouver leur compte de frissons et de sourires, comme dans les précédents romans du même auteur. Ci-dessous, la couverture réalisée par le talentueux Nicolas Koch.

La souscription qui a pour but aussi de permettre à Cogito Maison D'édition de se développer sereinement a commencé le 8 mai se terminera le 22 juin prochain. 
Le financement débute à 5 euros, et des contreparties qu'on espère attractives vous sont proposées à chaque palier.
Vous pourrez dès le prochain message sur cette page contribuer à l'érection de ce monument polardesque normand, à la gloire de l'humour noir, bâti en solide et pur béton local. 
Et quand bien même ce monument à venir vous laisserait de marbre, pourriez-vous le partager à des contacts que vous pensez intéressés? 
Merci à toutes et à tous de votre soutien à la littérature indépendante! 
C'est parti !
                                             R.V.

Pour participer, par ici

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23 janvier 2016

Triste fin d'un collectionneur rouennais : Homards l'ont tué.

 

En écho au chapitre 4 d' Yport épique, éd. C. Corlet, 2008, p. 55,"Homard l'a tué?", voici quelques extraits  de

Homarus americanus

de Charles Newill, in Nouveaux contes excentriques,  éd. Hachette, 1859.

Homarus americanus 2 copy

Portrait du collectionneur :

Petit, gros, court, carminé, replet et irascible comme un bouledogue, Colette-Béjot passait pour un tyran domestique, un jaloux brutal qui claquemurait sa femme et employait son temps à ranger certaine collection d'histoire naturelle que personne n'était admis à visiter.

Colette-Béjot était colère et brutal,1e fait ne pouvait être mis en doute : il avait fait ses preuves sur le quai de la Bourse, en boxant un vieil invalide du port, lequel, en déchargeant, avait laissé tomber dans la Seine une caisse à la destination du naturaliste.

La caisse, qui ne fut repêchée que devant la douane, ne contenait qu'une douzaine de carapaces de crabes, et portait le cachet du consulat de France à New-York.

Colette-Béjot n'était point jaloux : s'il tenait obstinément ses fenêtres fermées, c'est qu'il craignait que le soleil, en pénétrant dans sa galerie, ne fît éclore les aptères dévastateurs, ces implacables imperceptibles ennemis du naturaliste. (...)

Une collection fantastique et cauchemardesque :

("Éveline était la femme de Colette-Béjot, de cet homme-crabe qui la faisait mourir de peur et d'ennui")

D'une nature timide et concentrée, Éveline subissait le joug de son mari avec docilité et résignation ; mais la pauvre enfant ne pouvait surmonter la terreur que lui inspiraient les horribles animaux qui faisaient la joie et la gloire du collectionneur.

Les regrets et les souvenirs de sa jeunesse, qui gonflaient son coeur et mouillaient ses yeux en ce moment, n'étaient pas les seuls motifs qui la retinssent dans une muette contemplation de la nature. Il lui fallait, pour regagner sa chambre, traverser le salon et le cabinet de son mari, transformés en galerie et en laboratoire d'histoire naturelle. Or, ces deux pièces étaient pour elle pleines de visions fantastiques et de terreurs invincibles.(...)

Éveline alluma une bougie, poussa un soupir en jetant un dernier regard sur le ciel étoilé, et tourna le bouton de la porte du salon-galerie. (...)

Des armoires vitrées étaient appliquées les murailles.

Une grande montre, recouverte en glaces, et posée sur une table de chêne, occupait le centre de la pièce.

La première vitrine de gauche portait à son fronton cette inscription : Stomapodes, bicuirassés, unicuirassés, caridioïdes, et plus bas une pancarte imprimée en rouge : Division des malacostracés.

Les tablettes de cette vitrine étaient chargées de bocaux où flottaient dans l'esprit-de-vin des crustacés de forme oblongue, tordus comme des scolopendres et habillés de vert sombre ou de gris jaune. Le squilla raphidea (de la côte du Malabar) était un des plus hideux spécimens de cette famille.

La vitrine suivante, consacrée aux xyphosures, renfermait, entre autres monstruosités, un énorme limulus rotundicauda qui se détachait en brun gris sur une belle feuille de papier bristol. (...)

Mais la partie la plus fantastique de la galerie était le plafond peint en noir, et constellé dans toute son étendue des plus gros et des plus hideux crustacés.

Attachés par des fils de fer, les pattes étendues, les antennes relevées, ils semblaient danser une danse infernale, une danse macabre, au cliquetis de leurs carapaces vides !

Leur corps, d'un blanc rosé ou d'un jaune cadavérique était passé au verniscopal et brillait comme un cuirassé.

Au centre du plafond rayonnait un homola épineux, gigantesque araignée au corps trapu et arrondi, aux pattes relevées en forme d'A, cinq ou six palinurus (de l'île de France), longs de quatre-vingts centimètres, annelés de brun et de jaune, aux corselets vert-de-grisés ; des homards avec des pinces grosses comme des melons, et des crabes monstrueux à la cuirasse dentelée et aux pattes courtes et armées d'ongles aigus.

Tous ces monstres desséchés à 1a chaux, et bourrés de coton trempé dans le savon arsenical et le camphre, exhalaient une odeur acre et forte qui vous serrait la gorge.

Lorsque Éveline entra, une des fenêtres était ouverte et la brise qui soufflait dehors fit vaciller la flamme de sa bougie.

Éveline marcha rapidement pour traverser ce passage dangereux, mais elle s'arrêta à moitié chemin : un aimant mystérieux irrésistible, attirait on regard vers le plafond.

Horreur! l'homola épineux s'était détaché et tournoyait au bout de son fil de fer. Ainsi placé entre la lumière et le plafond, ses grandes pattes de faucheux projetaient leur ombre gigantesque sur la corniche et la muraille.

Éveline,  poussa un cri aigu et s'enfuit dans sa chambre, où elle s'enferma à triple tour. (...)

Frustré de n'avoir pas reçu comme il l'espérait un specimen de hormard-hercule d'Itaparica ("qui possède des pinces énormes avec lesquelles il peut vous couper le bras aussi facilement que Barbe coupe une carotte"), Colette-Béjot décide de sendre lui-même au Brésil, à Salvador de Bahia, en chercher un.

Sur place, la mer étant mauvaise, personne ne veut sortir pêcher.  Le collectionneur achète un canot et rame en personne dans la baie de Tous les Saints en direction de l'île d'Itaparica.

Sus au homard-hercule !

Golette-Béjot se roidit sur ses avirons pour résister : les dames de l'embarcation cassèrent au ras du plat-bord : il fit une cabriole par-dessus son banc de nage et tomba les jambes en l'air.

Le péril était imminent !

En quelques minutes le courant entraîna l'embarcation vers la pointe de Jaburu, et la lança comme un bouchon de liège sur une vase compacte. Colette-Béjot était à Itaparica !

Comme la mer déferlait avec furie, l'homme aux crustacés courut vers la terre, mais la marée courait plus vite que lui. Alors il avisa une rangée de palétuviers plantés comme des balises dans la vase, grimpa sur le plus haut, et s'assit sur une grosse branche. Il se trouvait alors à huit mètres au-dessus du niveau de la plus haute mer (la différence de niveau observée entre la basse mer et la haute mer devant le fort Santo Marcello étant de sept pieds dans les syzygies, et de trois dans les quadratures).

La situation du collectionneur était des plus fâcheuses ; il ne savait pas nager, et la mer venait de faire une île de son palétuvier. Colette-Béjot entendit tout à coup comme un craquement dans le tronc creux de l'arbre, suivi presque aussitôt aussitôt d'un froissement de branches et de feuilles au-dessus de sa tête.

Il jeta un rapide coup d'oeil autour de lui, et ne vit que les vagues qui faisaient osciller son île. Une heure s'écoula. La mer était pleine à quatre heures quinze minutes, et Colette-Béjot calculait qu'il pouvait gagner la terre à pied sec vers dix et heures moins un quart, lorsqu'une douleur subite lui fit pousser un cri aigu.

Un homard énorme lui mâchait le pied gauche entre ses pinces. Ce n'était ni le temps ni l'heure de s'occuper d'histoire naturelle : le collectionneur lança au monstre un vigoureux coup de botte qui l'envoya gémir au fond de la mer.

La fin d'un mari-crabe

Mais cet acte de vigueur, exécuté d'ailleurs dans un cas de légitime défense, était à peine consommé, qu'un bataillon de crabes sortait des profondeurs du palétuvier, et que des homards paraissaient en éclaireurs sur les branches voisines.

Colette-Béjot devint plus blanc que sa chemise, car il savait que les crustacés sont essentiellement anthropophages.

L'armée ennemie sonna immédiatement la charge et s'avança lentement dans un bel ordre de bataille.

Le collectionneur ouvrit rapidement sa trousse de fer-blanc, et y prit un marteau qu'il fit tournoyer comme une masse d'armes autour de sa tête.

Le combat s'engagea immédiatement.

Le premier choc fut fatal aux crabes, dont l'armure de guerre éclatait comme verre sous le terrible marteau de Colette.

 

Ces malheureux chevaliers tombaient de branches en branches, comme des hannetons surpris par l'orage. Mais pendant qu'un bataillon se faisait écraser sur le front de bandière, un autre bataillon se massait sur les flancs ou s'éparpillait en tirailleur. Colette-Béjot était épuisé de fatigue.

 

Un coup de marteau trop vigoureusement appliqué sur la cuirasse d'un homard décida enfin du sort de cette mémorable journée.

 

Le homard tomba pour ne plus se relever, emportant avec lui le fer meurtrier, qui s'était démanché dans sa carapace brisée.

 

Le collectionneur était à la merci de ses ennemis. I1 poussa un gémissement douloureux, se voila le visage du pan de son paletot, et tomba comme César devant la statue de Pompée.

 

Le lendemain, des pêcheurs de Bahia trouvèrent sur les branches du palétuvier la trousse de fer-blanc et le squelette de l'infortuné naturaliste.

 

Le professeur d'ostéotomie le plus scrupuleux serait resté en admiration devant le beau travail anthropophagiste des crustacés d'Itaparica.(...)

Que devient la douce et craintive veuve Éveline? Que le lecteur se rassure... Ce conte excentrique compte aussi un prince charmant surgissant à point. 

 

 

N.B.Charles Newil n'est autre qu' Adrien ROBERT,1822-1869, dont on trouvera des extraits du conte fantastique La Main embaumée, illustrés des reproductions gravures de Castelli sur cette page-là.

1 janvier 2016

R.V. te présente ses meilleurs vœux en agitant des plumes

Vœux 2016 2

30 juillet 2014

La rentrée de R.V. passe pas loin d'Yport, deux fois :

annonce dédicaces rentrée 14

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